Alba

   Ho abbracciato l'alba d'estate.

 

   Nulla si muoveva ancora sul frontone dei palazzi. L'acqua era morta. Le zone d'ombra non abbandonavano la strada del bosco. Ho camminato, ridestando gli aliti vivi e tiepidi, e le gemme guardarono, e le ali si alzarono senza rumore.

 

   La prima impresa fu, nel sentiero già pieno di freschi e pallidi bagliori, un fiore che mi disse il suo nome.

 

   Risi al wasserfall biondo che si scarmigliò attraverso gli abeti: dalla cima argentea riconobbi la dea.

 

   Allora sollevai uno a uno i suoi veli. Nel viale, agitando le braccia. Nella pianura, dove l'ho denunciata al gallo. Nella grande città lei fuggiva fra i campanili e le cupole, e correndo come un mendicante sulle banchine di marmo, io l'inseguivo.

 

 

   In cima alla strada, vicino a un bosco di lauro, l'ho avvolta nei suoi veli raccolti, e ho sentito un po' il suo immenso corpo. L'alba e il fanciullo caddero in fondo al bosco.

 

   Al risveglio era mezzogiorno.

 

 

~ § ~

 

 

J'ai embrassé l'aube d'été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.

En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.